ANTENNES PROPRIETES janvier 2016
Antennes relais situées route du Château d’eau, 31840 AUSSONNE à proximité des habitations.31 01 2016
Non conformités/Absence de périmètre de sécurité – Accès libre aux câbles coaxiaux – Dépôts divers et variés. DANGER
Voici quelques notions pour avoir une vue d’ensemble sur les antennes relais de téléphonie mobile.
Une antenne génère un faisceau plus ou moins concentré d’où la notion de gain. La puissance effectivement rayonnée par l’antenne est la : PIRE (W) = Puissance électrique appliquée à l’antenne * Gain de l’antenne.
Pour les antennes relais la PIRE est de quelques centaines de Watts dans l’axe de l’antenne (gain ~50 ou 17dBi).On peut calculer le champ électrique théorique à une distance « d » d’une antenne en champ libre suivant la PIRE :
Champ électrique théorique : V/m = √ (30 x P.I.R.E.) / d dans l’axe de l’antenne.
Hors axe de l’antenne il faut connaitre ses caractéristiques (diagrammes de
niveau/directivité, angle d’ouverture).Il faut aussi connaitre les éléments de réglage : hauteur, azimut (direction) et tilt (inclinaison).De plus sur le terrain les obstacles affaiblissent le signal et les éléments métalliques peuvent le renforcer.
Tout ceci est complexe et pour connaitre le niveau d’exposition à un endroit donné il faut faire une mesure sur le terrain : mesure gratuite par un organisme agréé ou un organisme indépendant (niveaux, détails par fréquences).On peut aussi estimer soi même le niveau global d’exposition avec des appareils de mesures large bande. Il existe quelques modèles pour amateurs à budget raisonnable et donnant des résultats tout à fait honorables.
Les normes peuvent s’appliquer à la puissance (PIRE) des équipements (GSM 2W, DECT 0,25W, Wifi 0,1W) ou au niveau d’exposition (champ électrique) pour les antennes émetteurs et relais mobiles. Actuellement elles sont fonction des fréquences (de 41V/m à 61V/m pour les relais mobiles). Ces niveaux ne doivent pas être dépassés dans tout lieu habité. Les niveaux maxi concrètement relevés (plusieurs V/m) sont actuellement très inférieurs aux normes. La révision des normes actuellement demandée à 0,6V/m concerne par contre le niveau d’exposition global à l’ensemble des hautes fréquences, et non plus par tranches de fréquences comme aujourd’hui. La mise en place de cette norme à 0,6V/m entrainerait des modifications importantes du réseau. S’il existe de nombreuses zones ou elle est déjà respectée, il en existe d’aussi nombreuses ou on la dépasse largement.
Le problème des antennes relais est que le champ électrique est très élevé à proximité et très faible aux endroits les plus éloignés avec des obstacles. Il doit être partout plus élevé que le seuil de fonctionnement des mobiles mais moins élevé que la norme en vigueur. La marge de manœuvre est variable. Il y a plusieurs possibilités pour réduire le niveau d’exposition et passer sous les 0,6V/m : baisse de puissance, éloignement, surélévation, réorientation des antennes, multiplication, mutualisation des sites et l’acceptation de compromis niveau d’exposition / qualité. Le contrôle des niveaux prendrait toute son importance et les mécanismes devraient être revus, incluant les municipalités, associations et organismes indépendants dans le processus de surveillance et d’alerte.
Après restera le problème des équipements (Dect, Wifi, GSM) dont le fonctionnement et l’usage sont à réglementer pour limiter au maximum l’exposition directe et passive de la population.
Source : electrosmog.info HF : Puissances-niveaux d’exposition-Normes-0,6V/m)
Bref rappel sur les normes et recommandations des niveaux d’exposition
- de 41 à 61 V/m – une valeur trop permissive largement contestée
Ce sont les valeurs limites autorisées pour l’exposition aux antennes relais par Décret du 2002-775 du 3 mai 2002 malheureusement trop permissives en France, ces niveaux sont différents selon les pays. Ces limites très élevées au vu du risque sanitaire sont fonction du type d’émission: 41V/m (GSM900), 58V/m (GSM1800) et 61V/m (UMTS). Aujourd’hui de nombreuses voix s’élèvent pour remettre en question cette norme qui ne prend pas en compte les effets athermiques sur la santé. (paragraphe 8.1.2, Résolution 1815 du Conseil de l’Europe)
- 3V/m – une valeur dite de « compatibilité électromagnétique » pour garantir le bon fonctionnement des appareils
L’ensemble des textes de la Directive européenne 2004/108/CE du 15/12/2004 transcrite en droit français ayant valeur légale par décret N°2006-1278 du 18 octobre 2006 et normes NF-EN 61000 prévoit une valeur limite de 3V/m en milieu résidentiel pour éviter tout risque de dysfonctionnement de différents appareils électriques ou électroniques. Divers appareils d’assistance médicale dont certains pace makers et lecteurs de glycémie n’étant blindés que jusqu’à 3V/m leur fonctionnement n’est pas garanti et non couvert par les assurances.
- 0,6V/m – une valeur recommandée pour protéger la population
C’est la valeur retenue par un groupe de chercheurs indépendants, pour protéger la population. Cette fameuse limite à 0,6V/m réclamée de manière pressante et récurrente par de nombreux scientifiques mérite une attention particulière. La Résolution 1815 de mai 2011 du Conseil de L’Europe fixe le seuil de prévention à 0,6V/m pour l’exposition à long terme. (paragraphe 8.2.1 , Résolution 1815 du Conseil de l’Europe)
Pour terminer de multiples recommandations, directives, résolutions, rapports provenant de diverses sources (Parlement européen, CIRC, CRIIREM, Scientifiques indépendants…) incitent à la prudence et recommandent de réduire l’exposition chaque fois que cela est possible :
-Recommandation du rapporteur du Parlement européen (G. Tamino) Journal Officiel des Communautés Européennes DOC.FR/PR/362/36232-PE 228-570 du 6 novembre 1998 qui demande de limiter l’exposition à 1V/m sur toutes les hyperfréquences pour des expositions de longue durée
Nous vous invitons à lire cette Résolution 1815 : http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=17994&lang=FR
-Principes de précaution et d’action préventive inscrits dans le Code de l’environnement L110-1 modifié par la loi du N° 2010-788 du 12 juillet 2010- art 253.
Simulation de l’exposition aux champs électromagnétiques
Notre association a noté que dans le projet de décret visant l’application de la loi Abeille, Mr le Maire peut obtenir dans le dossier d’information, à sa demande, une simulation de l’exposition aux champs électromagnétiques générés par la future installation.
Charte Toulouse Métropole
Concernant la nouvelle charte Toulouse Métropole qui devrait s’appliquer à Toulouse et aux 37 communes de la métropole, nous comptons sur Toulouse Métropole pour intégrer les associations environnementales (qui le souhaitent) des 37 communes et pas seulement celles des quartiers de Toulouse.
Puissance
Nécessité de caractérisation des puissances mentionnées dans le Dossier d’Information déposé par l’opérateur en Mairie. En effet, si l’opérateur est capable de donner à Mr le Maire sur sa demande une évaluation de l’exposition d’une future antenne, c’est qu’il est tout aussi capable de donner les Puissances Isotropes Rayonnées Equivalentes (PIRE) prévisionnelles par émission dans le Dossier d’Information déposé en Mairie, et c’est bien cela que nous demandons. A ce jour, les puissances mentionnées dans le Dossier d’Information ne sont pas caractérisées .On ne sait pas de quelle puissance il s’agit car elles sont bien faibles comme vous pouvez le voir dans l’exemple qui suit :
Cas du site 00030336T1 opérateur Orange
Gamme de fréquences utilisées | Gamme de puissance prévisionnelle | tilt |
-GSM 900 MHz(2G) | inférieur à 20 W | 5°-8° |
-UMTS 900 MHz(3G) | 20-40 W | 5°-8° |
-UMTS 2100 MHz(3G) | inférieur à 20 W | 5°-8° |
-LTE 800 MHz(4G) | inférieur à 20 W | 5°-8° |
L’élu local ainsi que le citoyen ne peuvent pas savoir à quoi correspondent ces puissances de l’ordre de 20 à 40 watts (pas plus forte que celle d’une ampoule électrique !!!) ce qui pourrait induire en erreur.
En conséquence, nous demandons que les puissances qui caractérisent l’exposition, à savoir les PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente), que nous voudrions exprimées en W (et non en dBW) pour que les valeurs soient directement accessibles et compréhensibles par tous, citoyens, associations et élus, soient indiquées comme suit :
Cas du site 00030336T1 opérateur Orange
Gamme de fréquences utilisées | Gamme de puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) prévisionnelle | tilt |
-GSM 900 MHz(2G) | inférieur à 1200W | 5°-8° |
-UMTS 900 MHz(3G) | 1200à 2400 W | 5°-8° |
-UMTS 2100 MHz(3G) | inférieur à 1200 W | 5°-8° |
-LTE 800 MHz(4G) | inférieur à 1200 W | 5°-8° |
En effet les opérateurs connaissent bien le gain de leurs antennes (les puissances électriques sont alors affectées du gain de l’antenne, facteur multiplicatif de l’ordre de 60 environ).Ainsi les puissances du dossier d’information seront celles que nous attendons. Elles seront parfaitement caractérisées et permettront aux plus avertis une évaluation de l’exposition en champ libre par des formules simples.
La loi Abeille demande de la transparence et nous voulons que ces puissances appelées PIRE (en watts) soient mentionnées dans la charte de Toulouse Métropole et dans les dossiers d’information déposés en Mairie.
L’exposition décroit fortement puis la courbe s’infléchit montrant la différence minime de réception liée à l’éloignement
Comme l’indique le diagramme ci-dessus: avec le déplacement des antennes, l’exposition décroit fortement puis la courbe s’infléchit montrant la différence minime de réception liée à l’éloignement.