Point du projet en fin 2015
Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, a réuni jeudi 17 décembre 2015 l’ensemble des acteurs économiques de la région pour leur annoncer le lancement du nouveau Parc des Expositions.
Durant l’année 2015, son financement a été consolidé grâce au soutien du Conseil Régional et du Conseil départemental, et son programme de fonctionnalités abouti. Aujourd’hui, c’est un véritable pôle économique et d’attractivité pour la métropole qui va s’ouvrir au Nord-Ouest de l’agglomération, sur les communes d’Aussonne et de Beauzelle.
Les appels d’offres seront lancés à partir du mois de février 2016. Fin 2020, le hall d’exposition sera mis en service et accueillera les premiers évènements.
Les partenaires institutionnels et financiers
Le projet de construction du nouveau Parc des Expositions est porté par quatre partenaires publics :
-Toulouse Métropole, maître d’ouvrage, qui s’appuie sur Europolia pour la conduite opérationnelle du projet.
-La Région Midi-Pyrénées
-Le Département de la Haute-Garonne, deux partenaires stratégiques qui portent également le projet.
-Le SMTC Tisséo (Syndicat Mixte des Transports en Commun) qui participe à la réalisation des infrastructures du tramway et des bus.
Bugdet
311 millions d’euros :
Toulouse Métropole : 179 millions d’euros + (20)
Région Midi-Pyrénées : 45 millions
Département de Haute-Garonne : 45 millions
SMTC – Tisséo : 22 millions
(Voir: http://www.toulouse-euro-expo.com/ )
NOUVELLES AU 06 FEVRIER 2016
Le chantier de création des voies d’accès a débuté comme en témoigne la photo ci après, prise au coin Sud du chemin du pigeonnier (se référer au plan général plus haut):
Nous formons le vœu que le chantier ne perturbe pas la circulation automobile déjà difficile le matin et l’après-midi des journées de travail.
Rappels
Présentation du projet
Genèse
Malgré l’opposition initiale des Verts, qui affirmaient qu’il n’y avait pas de réelle nécessité à déplacer le Parc des Expositions du Ramier et que le coût de l’investissement aurait pu être mieux utilisé par ailleurs, les élus du Grand Toulouse, désormais Toulouse-Métropole, ont pris leur décision : le nouveau Parc des Expositions, trop à l’étroit sur l’île du Ramier à Toulouse, sera construit à Aussonne. Le projet n’est pas vraiment nouveau il était dans les cartons depuis la fin des années 2005. Dès 2008, trois communes de Blagnac-Constellation (Beauzelle, Aussonne et Seilh) se porteront candidates pour accueillir ce futur Parc des expositions. C’est en 2009 que le projet sera officiellement retenu.
Compte tenu des espaces disponibles, il sera situé principalement sur la commune d’Aussonne, et en partie sur celle de Beauzelle dans la zone III du périmètre ancien d’Aéroconstellation près de l’aéroport de Toulouse-Blagnac et à environ 1 km du terminus Garossos de la ligne T1 du tramway opérationnelle depuis fin 2010. Une distance qui devra rapidement être effacée par la prolongation d’une station du tramway en voie unique pour un accès de plain pied à l’entrée Est du Parc des Expositions dotée d’un vaste parvis situé au-dessous de la RD 902. Le nouveau Parc des Expositions constituera le cœur d’un futur quartier d’activités tertiaires et d’éco-quartier habitat incluant aussi le musée de l’aéronautique Aéroscopia. A terme, la banlieue Nord-Ouest devrait être totalement urbanisée entre Blagnac, Beauzelle, Seilh, Aussonne et Cornebarrieu.
Objectif
Avec un PEX, entendez Parc des EXposition, de 70 000 m2 d’espace couvert contre 40 000 m2 environ pour l’actuel Parc du Ramier, l’objectif affiché de Toulouse-Métropole est de hisser ce nouveau Parc au rang des grandes métropoles européennes et reprendre au passage des parts d’exposants aux villes rivales, Bordeaux (84 000 m2 couverts) et Montpellier (57 000 m2 couverts), qui attirent près de deux fois plus de visiteurs qu’à Toulouse. Le futur Parc à Aussonne vise la troisième place nationale et mise sur une Halle des Grands Evènements couvrant 15 000 m2 de surface et une ouverture sur un théâtre extérieur de 40 000 m2, pour accueillir des manifestations à forte valeur ajoutée : expositions, convention, défilés, salon, conventions, congrès, concerts, spectacles, meetings, évènements sportifs indoor, festivals… Les gradins fixes associés à 8 000 gradins modulables offriront une capacité d’accueil de 12 000 places extensibles à plus de 15 000 avec ouverture sur l’extérieur. En comparaison, la capacité d’accueil maximale du Zénith toulousain est de 8 000 places. La modularité du futur Parc permettra d’organiser en simultané plusieurs types de salons et manifestations.
Surface
La surface proposée dans une première tranche est répartie comme suit :
– 40 000 m2 de halls d’exposition couverts,
– 40 000 m2 de surfaces d’exposition extérieures,
– 15 000 m2 d’espaces d’accueil, de restauration et billetterie,
– 15 000 m2 de Halle des Grands Evènements.
Coût
Le coût de cette première tranche qui devrait être opérationnelle en 2017 est évalué à environ 300 millions d’euros;
- 210 millions pour les bâtiments du PEX
- 90 millions d’euros pour les infrastructures (prolongation ligne tramway T1, dessertes routières…)
Maîtrise d’œuvre
Les maîtrises d’ouvrage et gestions sont réparties comme suit :
1 – Toulouse Métropole, maître d’œuvre et donneur d’ordre, a confié à Europolia, la Société Publique Locale d’Aménagement (SPLA) la maîtrise d’ouvrage déléguée,
2 – La Région Midi-Pyrénées et le Conseil Général de la Haute-Garonne qui a en charge l’aménagement des infrastructures et dessertes routières,
3 – Tisséo-SMTC a en charge l’extension ligne tramway T
Le cabinet OMA a remporté orte l’appel d’offre
Suite à l’appel de candidature lancé en 2010 auprès de plusieurs cabinets d’architectes et d’ingénierie pour l’implantation, l’architecture des bâtiments, les moyens d’accès et les parkings c’est le cabinet OMA dirigé par l’architecte néerlandais Rem Koolhaas qui a été retenu pour la conception du nouveau Parc des Expositions à Aussonne.
OMA inscrit l’ensemble de son projet dans une bande globale d’environ 3 km de longueur et 300 m de largeur sous laquelle passera la future extension de la RD902. Une large rue centrale permettra d’accéder aux halls de chaque côté. A l’intérieur de cette bande, se trouvera le PEX, une superstructure compacte qui avec ses 600 m de long et ses 21 m de haut constitue le cœur du Parc. L’originalité du projet réside dans la compacité du PEX et l’intégration des parkings en silo ce qui réduit le nappage des terrains alentours. Le nouveau Parc des Expositions constituera le cœur d’un futur quartier d’activités tertiaires et d’éco-quartier habitat incluant aussi le musée de l’aéronautique Aéroscopia. A terme, la banlieue Nord-Ouest devrait être totalement urbanisée entre Blagnac, Beauzelle, Seilh, Aussonne et Cornebarrieu.
L’agence OMA a aussi été missionnée pour lancer en 2012 une étude d’aménagement urbain autour du PEX
Lors d’une interview, Clément Blanchet, Directeur de l’Agence OMA France a déclaré: « Nous avons carte blanche pour imaginer des projets hôteliers, des commerces, des logements, des projets culturels et construire un territoire mutualisé avec des fragments d’habitations, des industries. Nous avons déjà fait nos premières préconisations, mais un grand nombre de m2 fonciers sont en jeu, nous sommes donc en pleine phase de concertation »
Présentation du Pex et lien vidéo
Dates clés
– études d’impact, concertation projet : 2010 – 2012
– enquêtes publiques : 2013
– début des travaux : 2014 – 2016
– livraison du PEX : 2016 – 2017
Gestion du PEX
Au terme de la procédure d’appel d’offre, Toulouse-Métropole et la CUGT ont confié à partir de mars 2016 et pour une durée de 20 ans la gestion du futur parc des exposition au groupe privé lyonnais GL Events, actuel gestionnaire du parc toulousain depuis 2002. La solution d’un gestionnaire local défendue par le groupement La Dépêche du Midi, la CCIT et Nec Group qui s’inscrivait dans une dynamique économique régionale et de sauvegarde de l’emploi local n’a donc pas été retenue.
CONCERTATION PUBLIQUE – sept. – oct. 2012
Concertation publique
La Société Publique Locale d’Aménagement de la communauté urbaine de Toulouse-Métropole présidée par Pierre Cohen et dirigée par Alain Gares (SPLA EUROPOLIA) a lancé, comme l’impose le code de l’urbanisme (article L.300-2), la concertation publique du futur Parc des Expositions, du 12 septembre au 12 octobre 2012.Trois réunions publiques ont été organisées à Aussonne, Toulouse et Beauzelle. Une exposition d’information sur le projet a été présentée à Toulouse (la Fabrique – Arche Marengo à Matabiau) et à Aussonne (Mairie) et mise en ligne sur le site d’Europolia Toulouse Métropole.
Avec une participation de près de 300 personnes, les réunions publiques qui se sont déroulées à Aussonne et Beauzelle ont révélé l’inquiétude des riverains concernant les problèmes de circulation et d’infrastructures routières ainsi que les nuisances sonores induites. La majorité des intervenants a souligné avec pertinence l’insuffisance du projet en matière de voirie.
L’association Aussonne Environnement est intervenue dans la concertation publique en inscrivant ses remarques et propositions à la fois sur le registreen mairie et sur le site internet de la SPLA Europolia.
La Concertation publique qui a permis de mettre en évidence les faiblesses du projet aurait pu être un outil efficace pour les corriger mais manifestement avec le recul elle apparait aujourd’hui comme un simple outil de communication sans prise en compte réelle des remarques pertinentes des habitants.
ENQUÊTE PUBLIQUE – nov. – déc. 2013
L’Enquête Publique Unique ouverte du 4 novembre au 13 décembre 2013 a pour objectif de présenter au public le projet du PEX dans sa globalité afin de recueillir les avis, remarques et observations avant sa déclaration d’utilité publique prévue en 2014. C’est l’occasion unique de faire émerger un projet global et cohérant propre à régler les difficultés de circulation du secteur et à répondre aux attentes environnementales réclamées par la population. Il en va de la qualité de vie de tous. Afin d’accélérer le processus de validation cette Enquête, qualifiée d’Unique, regroupe l’ensemble des sujets relatifs au Parc des Expositions. La réactivité a donc été de mise pour prendre connaissance en moins d’un mois du dossier Europolia de 3500 pages pour en manifester ses faiblesses et immaturités. C’est précisément le défi qu’a relevé Aussonne Environnement en présentant dans ce délai extrêmement court le 30 novembre 2013 le document d’étude et d’analyse suivant :
DOSSIER DE CONTESTATION RELATIF AU PROJET DU FUTUR PARC DES EXPOSITIONS DE TOULOUSE-METROPOLE
Ce dossier d’étude approfondi en matière d’impact a été remis à la commission d’enquête afin de faire valoir le point de vue des habitants du secteur nord-ouest de l’agglomération toulousaine. Nous en présentons ci-après les grandes lignes directrices.
Ce dossier d’étude approfondi en matière d’impact a été remis à la commission d’enquête afin de faire valoir le point de vue des habitants du secteur nord-ouest de l’agglomération toulousaine. Nous en présentons ci-après les grandes lignes directrices.
Voirie – Etat des lieux du secteur nord-ouest de l’agglomération toulousaine
Aujourd’hui, le réseau routier du secteur nord-ouest de l’agglomération toulousaine est particulièrement engorgé en raison de l’accroissement continu du trafic pendulaire à raison de 2% chaque année. Le déplacement quotidien des populations entre les grands centres d’activité et leurs lieux de domicile à Grenade, Seilh, Merville, Mondonville, Montégut, Cornebarrieu et Aussonne constituent un préjudice considérable en termes de coût, d’énergie et de temps perdu pour les actifs qui se rendent sur leur lieu de travail. Aux heures de pointes le matin dès 7h30 et l’après midi à partir de 16h30, l’Itinéraire Grand Gabarit RN224 (env. 30 000 véh./j) et la RD2 (env. 40 000 véh./j) sont proches d’une totale saturation.
Les accès à Cornebarrieu Mondonville, Merville, comme le franchissement de Seilh pour accéder à Grenade sur Garonne à ces heures de pointe est désastreux. Les automobilistes sont souvent contraints à emprunter des trajets échappatoires en se rabattant sur les chemins étroits de Périac, l’Enseigure, Uliet, Planette, Laubarède et D63, au cœur même des lotissements de la commune d’Aussonne pour finalement se retrouver encore bloqués dans de longues files.
Par ailleurs on constate d’ores et déjà un nœud d’embouteillage chronique sur le tronçon de la RN 224 à l’Ouest du giratoire d’accès à Airbus juste à proximité du futur Parc des Expositions. Selon la modélisation réalisée par Europolia, en semaine le soir de 16h à 19h, le taux de saturation en 2020 sera compris entre 96 à 113%. De façon unanime Europolia et tous les observateurs constatent qu’à ce jour, le réseau routier du secteur nord-ouest de l’agglomération est en passe d’être complètement saturé. (Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Pièce G1 – Etude d’Impact, p. 220 et 231).
Cette situation insupportable empire chaque année avec l’accroissement du parc immobilier en deuxième et troisième couronne de l’agglomération – 630 logements nouveaux identifiés rien qu’à Seilh. A ce jour elle devient quasiment intenable et le moindre accident ou évènement se révèle vite calamiteux; la dernière journée porte ouverte d’Airbus a provoqué trois heures d’embouteillages aux abords de l’usine.
Aggravation de la situation avec l’arrivée du PEX
Le trafic supplémentaire généré par l’arrivée du Parc des Expositions, va à coup sûr renforcer les embouteillages. La situation s’aggravera avec les activités propres au Parc lors de sa mise en chantier d’abord, puis lors de sa mise en service qui attirera non seulement la population toulousaine mais aussi celle du nord et du nord-ouest de l’agglomération, celle du Gers et du Tarn et Garonne auquel s’ajoutera le personnel travaillant au Parc, les exposants et inévitablement les visiteurs.
On rappellera que pour certains événements, spectacles, galas, meetings, festivals et autres le PEX peut accueillir 12 000 visiteurs voire plus lors de manifestations ouvertes sur le théâtre extérieur.
Il faut donc s’attendre le soir, en semaine à des pics de circulations liés à une conjonction du trafic pendulaires avec le trafic propre au Parc. Cette situation critique impactera aussi la sécurité lors des interventions des pompiers, d’ambulances, de police…
Propositions d’infrastucture et desserte routière par Europolia
Parmi les trois études d’infrastructures et dessertes routières pour accéder au futur Parc présentées en 2012 par Europolia lors de la phase dite de « Concertation Publique », c’est l’option mixte, le scénario numéro 1, dit Chapello qui a été retenu. Il propose simplement de ceinturer le PEX avec des routes à deux voies de circulation et un prolongement de la RD 902 sur quelques centaines de mètres au nord pour se raccorder avec un giratoire à la RD 2 à Seilh via Chapello !
On notera de façon logique la mise en impasse de la dernière partie du chemin de l’Enseigure comme desserte strictement locale. Mais pouvait-il en être autrement puisque son extrémité doit céder place au Parvis d’entrée du PEX ?
On s’étonnera toutefois du passage brutal de deux voies de circulation à une voie à hauteur du chemin Bel air via Chapello. Ce brusque étranglement de voirie, en freinant l’écoulement du flux de circulation, constitue un noeud critique d’embouteillages.
L’absence de rond-point à cette intersection pour fluidifier le flux de circulation entre le nord et le sud est incompréhensible.
La solution minimale à envisager est donc le maintien des « tourner à droite » avec un rond-point.
La modélisation de trafic d’Europolia est lacunaire
Pour étayer son choix de variante Chapello, Europolia présente une modélisation dans son Etude d’Impact page 220 :
« une modélisation correspondant à la situation en 2020 pour la période de pointe du soir (16h – 19h) en semaine en affectant une estimation de report modal des véhicules des particuliers (VP) sur le transport en commun (TC).
– tramway : 1672 pers/h (pour une fréquence de 7’30’’),
– réseau bus pour le complément (avec une capacité de 100 pers/bus). »
Nous sommes dans le flou total car il est insuffisant de fixer un débit maximal de transport du tramway de 1672 personnes par heure avec une fréquence des rames de 7’30 », pour déterminer le nombre de personnes qui vont l’emprunter et connaître leur destination: le Parc ou leur lieu de résidence.
C’est cependant sur cette lacune majeure que repose le modèle avancé par Europolia. On conviendra qu’il est inexploitable dès lors qu’il ne précise ni :
- le nombre total de visiteurs,
- le nombre moyen de passagers par voiture,
- l’estimation de report modal des véhicules des particuliers (VP) sur le transport en commun (TC)…
Malgré ces déficiences Europolia donne pour le scénario majorant de fréquentation du PEX (Spectacle ou Meeting en Soirée + Salon Professionnel) 2600 véhicules visiteurs entrant et 1231 sortant !
Avec les chiffres donnés par Europolia et pour une manifestation accueillant 12000 personnes nous pouvons effectuer le calcul suivant:
2,5 passagers par voiture X 2 600 véhicules = 6 500 personnes,
10 bus de 100 personnes = 1 000 personnes.
Il reste 4 500 personnes qui empruntent le tramway. En répartissant de façon égale les passagers du tramway qui rentrent chez eux avec ceux qui se rendent au Parc il faut alors compter 5 heures et demi de transport [ 4 500 / (1672 / 2) ].
Pour une manifestation de 10 000 personnes les temps d’acheminement avec le tramway seraient de 3 heures !
Si l’on ajoute encore le temps d’attente pour le passage à la billetterie et l’installation dans la salle de spectacle il est clair que l’utilisation du tramway devient rédhibitoire.
Nous contestons les prévisions de trafic avancées par Europolia dès lors que les données indispensables à toute modélisation et à sa validation ne sont pas indiquées.
Nous n’insisterons pas davantage sur l’opportunisme de la méthode pour caler les résultats avec les capacités d’accueil des parkings du PEX fixées à seulement 3000 places !
Les déplacements en voiture particulière ont été minorés
Les déplacements en voiture particulière des visiteurs ont été minimisés au profit d’une forte fréquentation de la ligne T1 du tramway conduisant jusqu’au parvis du PEX; un choix loin d’être avéré au regard :
- des temps de trajets relativement longs pour aller de Toulouse à Aussonne,
- des habitudes de déplacement de certaines populations préférant délaisser les transports en commun,
- du coût induit de transport comparé à un déplacement en voiture en groupe d’amis ou en famille.
- de la saturation éventuelle des rames due à aux déplacements pendulaires importants dans le créneau horaire retenu pour la modélisation (16h et 19h).
- et enfin l’origine d’une bonne partie des usagers en provenance du nord ouest de l’agglomération, du Gers et du Tarn et Garonne, dans l’impossibilité de prendre ces moyens de transport en commun.
Les propositions en matière de voirie d’Europolia sont inadaptées, minimalistes et locales.
Elles ne sont pas des réponses pérennes à la problématique de saturation constatée lors de l’état des lieux.
Nos préoccupations relatives aux dessertes routières restent donc entières car les documents de modélisations fournies sont lacunaires sur les prévisions de fréquentation du Parc et les flux réels de circulation induits.
Nous constatons en effet qu’aucune voie structurante nouvelle n’est créée. Le prolongement effectif de la RD 902 vers Grenade n’est toujours pas à l’ordre du jour. Le trafic supplémentaire généré par le Parc de Expositions au nord se répartira donc toujours entre, la N224 et la RD2 déjà saturées avec le rabattement inévitable sur les chemins de traverses d’Aussonne.
La situation est grave. De récents articles de presse classent déjà l’agglomération toulousaine en tête des villes de France pour le temps perdu dans les bouchons routiers. Si Le Parc est réalisé sans les infrastructures routières appropriées notre région sera encore plus pointée du doigt pour son manque de prévision et l’attractivité du Parc sera dégradée par les difficultés de circulation pour y accéder. La position de notre Association est que des études très sérieuses auraient dû être effectuées avec des résultats quantifiés faute de quoi l’enquête publique sans exposé de la situation réelle, quoique répondant à la loi, apparaît comme artificielle, sinon factice et nous garderons le sentiment d’avoir été dupés. Malgré l’effort de communication, ces études montrent de réelles faiblesses et insuffisances dans les moyens mis en œuvre pour répondre efficacement aux problèmes de circulation et d’accès au Parc.
Le financement des infrastructures routières (90 M€) n’est pas à la hauteur des enjeux de fréquentation attendue. Si le choix de ne pas traiter le problème des dessertes routières dans sa globalité relève d’une difficulté à les financer; l’étalement dans le temps du projet avec fixation des priorités nous semble alors préférable à un passage en force dont l’issue risque de se révéler désastreuse sur le plan local et national. Le bon fonctionnement actuel du Parc du Ramier à Toulouse affranchit le projet de futur Parc à Aussonne de toute contrainte calendaire et n’impose donc pas une planification du projet dans l’urgence.
En conséquence l’association demande à ce que la construction du Parc des Expositions soit subordonnée à la réalisation des infrastructures et dessertes routières indispensables au secteur nord-ouest de l’agglomération.
En priorité et avant d’engager la construction du Parc des Expositions nous demandons :
1 – le lancement des travaux de prolongement de la RD902 en direction de Grenade – jusqu’à Merville au moins dans une première phase.
Compte tenu de l’urbanisation grandissante du secteur nous demandons que soient clairement définies et rapidement acquises les emprises foncières de la RD 902 qui font depuis les années 90 l’objet de nombreuses tergiversations.
2 – un recalibrage de la partie finale de la RN224 sur le tronçon ouest jusqu’au rond-point d’Airbus en vue de fluidifier son trafic
Capacité insuffisante du Parc de stationnement
Le projet prévoit un parking payant d’une capacité totale de 4 500 places :
- 3 000 places visiteurs seront intégrées en parking silo sur 3 niveaux au-dessus de la rue centrale du PEX,
- 1500 places exposants seront disposées dans un parking extérieur jouxtant le PEX.
Manifestement le compte n’y est pas. Comme nous l’avons montré dans le chapitre traitant de la modélisation du trafic par Europolia, cette capacité de places de stationnements est insuffisante notamment lors des grandes manifestations de spectacle, gala, meeting, festivals ou salons multiples.
Nous le répétons : les déplacements en voiture particulière des visiteurs ont été minimisés au profit d’une forte fréquentation de la ligne T1 du tramway conduisant jusqu’au parvis du PEX.
Par ailleurs Pour ce faire une idée de la fréquentation rappelons que la seule foire internationale de Bordeaux, en point de mire de Toulouse, accueille chaque année sur une période d’environ deux semaines plus de 300 000 visiteurs et dispose d’un parking gratuit de 18 000 places dont 7000 sont placées sous ombrages couverts de panneaux solaires. Quant au Parc des Expositions de Montpellier avec une jauge de 57 000 m2 couverts, très inférieure au projet à Aussonne, il dispose de plus de 5 000 places de stationnement. A Aussonne, où iront se garer les automobilistes en surplus ?
Risque de voir se développer le stationnement « sauvage »
Certains riverains d’Aussonne craignent de voir leurs lotissements se transformer en parking sauvage.
Question posée aux responsables lors de la réunion de concertation publique du 18 septembre 2012 à Aussonne :
- Où iront se garer les véhicules qui ne veulent pas payer ?
- Réponse de l’élu : Il appartiendra à chacun de faire la police et d’utiliser le service de fourrière.
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En réaction à l’impact du futur PEX sur le tissus économique local, une nouvelle association vient de se créer à Beauzelle pour défendre les intérêts de l’ensemble des entreprises locales et des quelques 500 personnes qui y travaillent quotidiennement Beauzelle Entreprises
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Etude d’Europolia sur les nuisances sonores
Europolia a réalisé une étude d’impact sonore sur :
- L’ambiance sonore liée aux infrastructures de transport desserte routière et l’exploitation du prolongement de la ligne T1 du tramway
- Les sources de bruit mécanique liées aux centres de traitement de l’air du Parc des Exposition.
Ces études acoustiques limitées aux impacts des nouvelles infrastructures routières et aux installations techniques du Parc sont loin d’être suffisantes car il existe une autre source de pollution sonore beaucoup plus agressive pour les riverains. C’est celle liée directement à l’activité au sein même du Parc lors des galas, spectacles meetings ou festivals. Il s’agit du bruit de sonorisation des grands évènements et celui des annonces lors des expositions classiques, en intérieur mais aussi et surtout en extérieur. Une résonance acoustique en forme de « pic de bruit » qui va se propager en espace libre dans toute la zone non urbanisée de l’Enseigure.
Aux activités traditionnelles d’un Parc d’Exposition standard s’ajouteront celles la Halle des Grands Evènements, ou comme certains l’appelle l’Aréna, prévue pour accueillir jusqu’à 12 000 spectateurs et des manifestations en journée et en nocturne concert meeting gala manifestations sportives comme la Coupe Davis ou des courses indoor de motocross, kart ou trial.
Mais l’Aréna sera aussi capable de s’ouvrir sur l’extérieur en mode « festival » sans aucune protection acoustique. Les riverains pourront alors, tout en restant chez eux, profiter des décibels offerts.
Certes la législation prévoit dans les rangs du public un niveau sonore maximal de 105 dB mais lors des concerts le niveau sonore relevé à proximité des enceintes peut varier entre 120 à et 139 dB !
C’est principalement les nuisances de sonorisation, qui sont déterminantes pour fixer l’empreinte sonore réelle du Parc. Sur ce point, Europolia se décharge de toute responsabilité et d’analyse quelconque en qualifiant ces nuisances de simple « bruit de voisinage » Etude d’impact page 267 :
Il est à noter que les modélisations ne permettent pas de reconstituer le bruit ambiant, du fait de la non prise en compte des autres sources de bruit, telles que les bruits aériens par exemple. De même, les bruits liés à l’activité même au sein du Parc des Expositions (salons, livraisons, chargement-déchargement des poids lourds, parkings, etc.) ne sont pas pris en compte dans les modélisations qui suivent. Ces bruits sont traités dans le cadre de la réglementation relative au bruit de voisinage, qui permet de traiter des « pics de bruit », appelés émergences sonores, sur les périodes d’exposition propres aux bruits émis. Ces bruits de voisinage ne peuvent être moyennés sur une année, comme c’est le cas avec le bruit des infrastructures de transport.
Protection des riverains
L’ampleur du projet impactera fortement l’environnement en terme paysager et d’infrastructure routière. L’activité permanente du Parc des Expositions en semaine en week-end et lors des nocturnes génèrera un fort accroissement de la densité de circulation avec en corollaire un niveau de bruit élevé.
L’association demande la réalisation d’une protection paysagère dense, aménagée en coulée verte avec merlons et végétation à hauteur des habitations en écran pour limiter l’impact sonore de l’activité du Parc auprès des riverains.
Ces dispositifs simples seront valorisants pour la qualité paysagère de l’ensemble du site du Parc des Expositions.
Protection des espèces
Suite à l’étude environnementale sur le site du PEX menée par le bureau d’étude ECOTONE basé à Ramonville St-Agne pour un coût de 20 000 Euros, 46 espèces protégées ont été recensées. Il y a des batraciens, des insectes, des plantes en tout genre, mais surtout quelques spécimens d’oiseaux comme l’œdicnèmes criards, dont la population en déclin fait l’objet d’une mesure de protection nationale, auquel il faudra trouver un habitat de substitution à proximité du site où il s’était établi à Aussonne. Pour les autres espèces des dispositifs de traitement des eaux pluviales, ou de voies contournant les milieux naturels sont annoncés par Europolia comme moyen de sauvegarde. Sur le papier donc les lois Grenelle sont respectées; sur le terrain cependant rien n’est acquis au regard de la pollution ambiante générée par la présence sur le site de plusieurs millions de visiteurs annuels et du trafic routier correspondant.
L’association déplore le nombre important de pages consacrées à la faune et à la flore dans le dossier Europolia au détriment d’études sérieuses des nuisances qu’auront à subir les riverains et les usagers.
Le projet ambitieux de Toulouse-Métropole ne répond pas aux attentes de la population
Parmi les critères de l’appel d’offre « la qualité d’intégration urbaine et paysagère du projet et de sa desserte » avait été placée en deuxième position ce qui semblait indiquer que Toulouse-Métropole visait un objectif de réussite sur le plan environnemental… Au regard du projet, maintenant dévoilé et de l’absence de réponses aux questions posées lors du débat public le 23 novembre 2013 à Beauzelle la déception s’installe.
De quel poids peuvent peser les communes impactées et notamment la commune d’Aussonne sur son propre territoire, face a Toulouse-Métropole pour tenter de limiter les nuisances environnementales des riverains et les impacts désatreux en matière de circulation dans le secteur nord-ouest de l’aggloméraration toulousaine ?
Action concertée avec quatre associations locales
Outre son action dans l’Enquête publique Aussonne Environnement a pris l’initiative d’engager un courrier spécifique à l’attention des décideurs politiques, dont le Ministre de l’Ecologie et de l’Energie, signé par les Associations correspondantes de quatre communes avoisinant le Parc; Aussonne, Merville, Mondonville et Seilh. Le but de ce courrier est d’augmenter les chances de prises en compte des objections et propositions formulées en élargissant notre périmètre d’intervention à l’ensemble du secteur nord-ouest de l’agglomération toulousaine concerné.
Les Commissaires enquêteurs ont émis un avis favorable pour la construction du Parc
Dans les conclusions du rapport d’enquête publique de 168 pages remis le 19 mars 2014, la commission d’enquête émet plusieurs réserves concernant certaines expropriations, dont celle du domaine de l’Enseigure, ainsi que diverses recommandations. On notera toutefois que les recommandations non observées ne remettent pas en cause l’avis favorable d’accord de permis de construire pour le Parc des Expositions emit par la commission.
Dans ce rapport les commissaires enquêteurs liste avec précision les nombreux problèmes posés par l’implantation du parc sur Aussonne, à commencer par sa réelle utilité publique; mais aussi les problèmes des infrastructures routières, d’embouteillages monstres (sic), d’atteintes environnementales, de nuisances sonores, de perte de tranquilité des riverains notamment le week-end, de sécurité…
Bref beaucoup de désagréments en perspective pour les riverains et une circulation calamiteuse pour les usagers du secteur nord-ouest mais aucune contrainte formelle pour les porteurs du projet.
Pour ce qui est du prolongement de la RD902 demandé par la commission d’enquête la réponse de M. Mayeur, Directeur de la voirie et des infrastructures du Conseil Général rapporté page 28 est en résumé :
- que la RD 902 ne se fera pas avant 10 ans,
- que les travaux de constructions de la RD 902 se feront en partant du nord (Eurocentre) et non du Sud (Beauzelle / Aussonne /Seilh).
Aussonne Environnement élargit son périmètre d’intervention avec des associations voisines
En appui à ces actions et pour élargir notre périmètre d’intervention, nous avons initié une lettre commune avec les associations environnementales partenaires de Merville, Mondonville et Seilh pour alerter les responsables politiques dont le Monistre de l’Ecologie et de l’Energie sur les incohérences du projet Europolia.
En écho à cette démarche, il se dessine aujourd’hui dans le secteur nord-ouest de l’agglomération un mouvement fort de contestation et de rejet du projet du Parc en l’état des propositions d’Europolia qui va inévitablement conduire à un durcissement des positions entre les décideurs et la population locale. En l’absence de réponse concrète propre à répondre à la demande majoritairement exprimée par les habitants sur la saturation du trafic routier et son aggravation avec l’arrivée du Parc, des actions de contestation sont en préparation.
Une pétition internet pour le prolongement de la RD 902 vient de se créer récemment à l’adresse suivante : http://www.stop-bouchons-seilh.fr